A.reculons

Et le ventre noué,j'avance le coeur en bandoulière.

Lundi 30 mars 2009 à 20:09

Je pleure peut être simplement à l'idée que le tombeau est fermé. Celui des quatre arrières grand parents,oncle et tante. Elle est la dernière à les rejoindre. Je ne la connaissais pas tellement. Pas du tout, à vrai dire. Juste un souvenir qui me plaisait à rappeler lorsqu'en Bretagne,on évoquait son prénom au détour d'une coonversation. Tante Anne. Tante Anne et le salon où l'on jouait au légo,le grand escalier, ses béquilles avec lesquelles on s'élançait,et le pain,tartiné de confiture Tante Jeanne. Ensuite, ma grand mère achetait la même,pour manger chez elle,mais c'était différent. Tante Jeanne avait le goût du sourire doux de mon arrière grande tante.

Trois fois rien,des brins de souvenirs, qui suffisent.

Désormais,je repasse les mots durs de ma mère,plein d'indifférence. Comme si elle m'annonçait que l'eau bout. Je n'oublierai pas cette conversation,et la boule qui m'a serré,sans vraiment comprendre pourquoi. Deux semaines déjà,que la vie l'avait quitté et je ne le savais pas. Des mois qu'elle avait l'alzheimer et ne mangeait pas. Des années qu'elle était en maison de retraire, à mourir à petit feu,attendant à chaque instant de rejoindre les trois autres pour jouer à la belotte éternellement.
 

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Peut être mes larmes viennent aussi du fait que c'est fini. Les plus anciens sont tous partis. Je vieillis.


 

Dimanche 29 mars 2009 à 20:57

"Ca ne me fait plus rien quand je bois". La phrase est lâchée. Au détour d'une conversation,en parlant d'une amie qui était trop ivre. On se regarde un instant. "Moi non plus. J'ai l'impression que c'est mon état normal." "-Peut être doit on boire plus!" On sourit,on en rit. On en rit,mais au fond,la prochaine fois,au lieu de deux bouteilles de vodka,d'une de rosé et de muscat pour cinq, on prendra certainement le double.
Elle est loin, l'ivresse des premières fois. Le problème vient du fait que la question que l'on se pose,avant de faire une soirée n'est pas de savoir si on boit mais plutot de savoir quelles bouteilles on achète.
J'ai du mal à comprendre pourquoi. Les prétextes invoqués "sociabilisation" "peur de l'avenir" sont des conneries. Peut être que c'est pour oublier. Oublier qu'on ne dit rien, pour dire n'importe quoi.
Ou pour rien. Comme pour une cigarette,qu'on ne fumerait que le week end. Il y a la première qui vous fait tourner la tête,puis ça s'estompe,et il vous en faut toujours plus. Répétée. http://a.reculons.cowblog.fr/images/IMGP3036-copie-1.jpgJusqu'à n'en plus pouvoir.

Dimanche 22 mars 2009 à 1:41

http://a.reculons.cowblog.fr/images/26697558582143253523143220330895373019n.jpg
Voilà, c'est fini
Je ne vois plus au loin
Que ta chevelure nuit
Même si je m'aperçois
Que c'est encore moi
Qui te suis.

C'est fini.
 

Dimanche 15 mars 2009 à 22:08

Et personne à qui le dire.

Je sais très bien ce qui va arriver. Nous n'allons plus nous parler. Ca s'étiole,et puis ça finira par craquer. C'est toujours comme ça lorsqu'on mélange amour et amitié. Mais tu me manques.  Ne plus te parler, je ne sais pas si je pourrais y arriver. Je ne sais même pas si je dois le faire à vrai dire. Personne ne peut m'aider à savoir,pas même toi. C'est ça, le pire. Ne pas pouvoir en parler avec toi, toi qui me disait tout,tout avant que j'en dise trop.

J'ai besoin de courir. De courir à n'en plus pouvoir. Ne plus rien voir. Que mes pieds qui s'envolent,et le paysage qui s'efface. Les mots,le j'attendrais, le ta gueule, le tu me plais,le peut être,le d'accord,,l'absence,le silence. Ne plus rien entendre. Et ne plus rien rêver. Ne plus voir son visage sans arret,les yeux à peine fermés, et même ouverts,toujours là. Ne plus réfléchir. et tout oublier. Courir. Courir à en mourrir.


Samedi 14 mars 2009 à 16:49

Je n'entends plus les oiseaux chanter.

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