A.reculons

Et le ventre noué,j'avance le coeur en bandoulière.

Jeudi 11 septembre 2008 à 19:42

"Et voilà que tu débarques dans mon existence, Arthur, sans même prévenir, sans crier gare, avec ton cortège effroyable de cadavres, de bombes, de boue, ton expérience affreuse, inaudible de la douleur, de l'incompréhensible, de l'incommunicable, voilà que tu es là, tout à coup, debout devant moi, dans le costume de tes vingt ans, et que tu me regardes de tes yeux tristes, fatigués, à peine accusateurs, au point que je préférerais qu'ils soient pleinement accusateurs. Voilà que tu dis : prends-moi dans tes bras,qu'au moins, la vie, ça ne soit pas seulement cette angoisse de la mort qui rend fou, cette attente permanente, insupportable de la mort prochaine. Prends-moi dans tes bras, pour que je sois autre chose que ce soldat crotté, cet anonyme des tranchées du Nord de la France, cette ombre grise et sale. Prends-moi dans tes bras, pour qu'il y ait le soleil, la chaleur, la douceur, toutes ces choses que nous avons oubliées, que nous avons perdues. Prends-moi dans tes bras, sans réfléchir, corps contre corps, bouche contre bouche, donne-moi ta chair laiteuse à embrasser, à caresser.


Et bien sûr, je te prends dans mes bras.

Nos vies ne sont simplement pas conciliables, ne l'ont jamais été. Pourquoi faut-il qu'aujourd'hui elles s'entrechoquent dans le grand fatras de ces années de fer et de feu? A cela non plus, je ne suis pas préparé. Cela non plus, je ne l'ai pas vu venir : ta demande impérieuse, celle que je te prenne dans mes bras."

Philippe Besson - En l'absence des hommes

 

 

Mardi 9 septembre 2008 à 21:14

Et voilà. C'est reparti. On replonge dedans comme avant,finalement. On a défait nos dernières bagages il y a à peine une ou deux semaines. Depuis,on fait sans arrêt notre sac de cours. On s'y habitue. Il faut " se remttre dans le bain",comme ils disent. C'est plus facile que l'année dernière,ou en tout cas,moins difficile. C'est simplement la vie habituelle. Ou presque.

Samedi 6 septembre 2008 à 20:12

Je ne sais pas pourquoi,j'ai cette envie insoutenable de pleurer au creux de la gorge.

Vendredi 5 septembre 2008 à 23:46

"Deux colonnes. J'aime/Je n'aime pas. Remplissez la page pendant les cinq minutes qu'il reste,de tout ce qui vous passe par la tête,sans réfléchir."

Aujourd'hui,j'ai découvert que j'aimais une page entière de chose,et que je n'aimais pas seulement trois quart de la page.

Que sera, sera
Whatever will be
The future's not our

I believe in the future

Wax Tailor

Jeudi 4 septembre 2008 à 15:26

"Et toi? Il te faudrait quoi pour être heureuse?"

Une raison de vivre peut-être.
J'attends pour le moment.

"Seize ans c'est bien trop jeune. Y'a la vie à découvrir le bac en poche.
Après on pourra décréter qu'il faut vivre ou mourrir."

Alors, voilà. Après,on verra.

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