A.reculons

Et le ventre noué,j'avance le coeur en bandoulière.

Vendredi 11 septembre 2009 à 18:37

"-Parfois, je voudrais m'endormir  jusqu'à mes 18 ans. Pour échapper à ces conneries, le lycée,et le reste,sauter tout ça.
-Tu connais Marcel Proust?
-Le mec sur qui tu donnes des cours ?
-Ouais. Un écrivain français. Un total looser. Il n'a jamais rien fait de sa vie. Des amours non partagées, gay. Il a passé 20 ans à écrie un livre que presque personne ne lit. Ce qui ne l'empêche pas d'etre probablement le plus grand écrivain depuis Shakespeare. Enfin bref, lui, en arrivant à la fin de sa vie, il a fait son bilan et a décidé que  toutes ces longues années de souffrances avaient été les plus belles années de sa vie, car elles avaient fait tel qu'il était. Et ses années de bonheur, un total gâchis, sans interêt. Alors si tu t'endormais jusqu'à tes 18 ans,pense à toute cette souffrance que tu raterais.Le lycée, tiens, surtout le lycée, ce sont les plus belles années de souffrance, de la souffrance de première qualité."

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Je crois que si j'aime tant ce film, c'est pour l'insolicité des personnages, qui se battent contre le déterminisme, les forces qui entravent notre liberté. Oui, les cours de philo sont passés par là. C'est bizarre comme lorsque j'apprends quelque chose, j'ai toujours l'impression de réveiller une vérité qui dort en moi, qu'on m'explique mes intimes pensées. Et j'adore ça. Bien sûr, je n'aime pas qu'on me montre qu'effectivement, la liberté de l'être humain est uniquement d'avoir conscience de ses limites, d'être un objet. Parce que s'opposer aux forces qui nous déterminent, aux Lois qui nous régissent, n'est pas possible. Sartre dit qu'on a toujours le choix. Cela dit, bien que j'en ai envie, je suis incapable de faire pipi au milieu du Mc do.
Je suis à 99,99% un obket.
Mais au moins, je le sais.

Vendredi 11 septembre 2009 à 15:51

Je ne boierai pas une goutte d'alcool ce week end.
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Ca sera bien le premier week end depuis un an, disons 11 mois puisque ces sorties rituelles n'ont commencé qu'en octobre dernier. Je ne vois pas où est le mal, disons que j'étais persuadée avant cet été que c'était pour tout le monde la même chose, voyant toujours mes amis, et le cercle des mes connaissances saouls les week ends, au mêmes endroits que moi. Seulement, on a commencé à émettre des jugements sur nous, les petites remarques quand je croise des lycéens avec ma bouteille à la caisse se sont accumulées,ajoutée à l'inquiétude de certains proches, et la dernière remarque d'aujourd'hui ("Alors les filles, vous allez boire votre voddka-cerise-rosé comme tous les week ends, ce soir ?" "D'où tiens tu ça?" " Bah on vous voit tous les dimanches en premiere page d'FB completement bourrées" "...") d'un parfait inconnu m'a décidé. Ce sera un week end sans alcool. Quelque part ca m'arrange bien, je ne le verrais pas. C'est d'ailleurs certainement la vraie raison motivant ce choix, parce que soyons honnêtes, ça ne m'inquiète pas plus que ça.

Jeudi 10 septembre 2009 à 22:49

Ca me fait trop mal de perdre une amie. La trahison, l'éloignement, la rancoeur, la mesquinerie. C'est des choses qui n'ont pas leur place dans l'amitié. Des choses qui ne devraient pas exister. C'est pour ça que ca me bousille le coeur. On me dit que les non dits ne doivent pas persister, que je dois parler. Mais je ne peux plus faire les premiers pas, j'peux à peine marcher pour moi. J'peux pas supporter ça.

Mercredi 9 septembre 2009 à 22:37

Si j'aimais le zoo, et si j'étais aimé du garçon que j'aime, j'adorerais y aller avec lui.

Une demi heure de plus passée à l'arret de bus. On ne les compte plus. C'est notre lieu désormais. C'est dingue comme l'amitié change. Je veux dire, avant mon prénom était indissociable du sien depuis le CM1. "Mathilde et Valentine". Maintenant,quand je mentionne son prénom à de nouvelles personnes, lorsqu'ils ne savent pas qui elle est,je suis toujours surprise. Mais le temps du collège est loin, et puis les choses changent. Je ne me dis pas que c'est triste; terrible ce qu'ils nous arrivent. Je suis heureuse qu'on ait conservé un lien que rien ne peut briser, qu'on arrive toujours à se voir deux à trois heures par semaine, bien que ça soit dérisoire par rapport à avant. Mais être là pour elle, savoir qu'elle est là pour moi, qu'on s'aime envers et contre tout, n'est-il pas ce qu'il y a de plus important?
Je crois que si. 

Mercredi 9 septembre 2009 à 14:22

Maintenant que j'ai reporté l'échéance de mes aveux à la prochaine fois que l'on se verra, je n'ai qu'un espoir, celui de l'éviter. Parce que je sais que cette fois, l'alcool ne m'aidera pas, le "sérum de vérité" de la dernière fois, qui m'avait seulement permis de dire une phrase, ne suffira pas pour ce que j'ai à dire, pour un an à en souffrir. Mais j'essaierai. J'essaierai.
Sinon, ça y est. La rentrée, tout ça. C'est bizare. C'est nous maintenant. C'est nous les plus grands, ceux à qui on ne dit plus rien, ceux qu'on regarde avec envie, ceux qui peuvent tout faire, ceux qui connaissent. Les terminales. Je n'aurai jamais pensé en arriver là un jour. C'était l'ultime limite de ma vie, le lycée. Après, rien. Mais si, j'ai choisi de continuer. Pour faire quoi? Je n'en sais rien encore. Peu m'importe, je vis. Je mets les amours de côté, ça ne m'a jamais vraiment aider. Et puis il faut recommencer à travailler,même si ces profs me semblent avoir de bien faibles exigences. J'ai du hériter des pires qu'on peut souhaiter pour des L. Mais je m'habite à celui de philo, je crois que je commence même à l'apprécier. Après, la classe,c'est la même,je n'y aime personne particulierement, mais l' ensemble. Et au lycée, certains premières ont l'air d'avoir grandi, muri. Il y a des term nouveaux. C'est agréable. Ca compense un peu le vide qu'ont laissé les terminales.
J'aurais bien continué, mais c'est mercredi, et les cafés de ce jour là avec Laura ont repris.

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